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Écrit Par Sarah Glinski, RD

Maintenant plus que jamais, les gens recherchent des façons d’améliorer leur santé physique et mentale. L’alimentation est l’une des stratégies à leur disposition pour favoriser leur bien-être.

De nombreuses études ont découvert des liens entre l’alimentation et différents aspects de la santé physique, et un domaine d’étude émergent appelé psychiatrie nutritionnelle commence également à révéler des liens entre l’alimentation et la santé mentale.

Aujourd’hui, nous allons examiner certaines des données probantes qui associent l’alimentation à la santé physique et mentale afin que vous puissiez fournir à vos clients des recommandations en matière de nutrition fondées sur des données scientifiques.

 

Alimentation végétale et santé physique

De nombreuses études démontrent les effets positifs qu’une alimentation végétale peut avoir sur la santé, y compris la santé intestinale,1,2 la prévention3 et le traitement4 du diabète et les maladies cardiovasculaires. 6

 

Santé intestinale

Des recherches révèlent qu’une alimentation végétale peut favoriser le développement d’un microbiote intestinal plus diversifié et plus stable.1 En particulier, les polyphénols qu’on retrouve dans les aliments végétaux ont démontré leur capacité à augmenter les populations de bifidobacterium et de lactobacilles, qu’on associe à des effets anti-pathogènes et anti-inflammatoires dans le corps.1 La consommation de fibres est également associée à une augmentation de ces bactéries bénéfiques.2

Un apport important en fibres a aussi démontré ses bienfaits pour l’intestin grâce à la production d’acides gras à chaîne courte. Des recherches ont révélé que les acides gras à chaîne courte avaient de nombreux effets bénéfiques, y compris une amélioration de l’immunité, la protection de la barrière hématoencéphalique et la régulation de la fonction intestinale.1,2

Diabète de type 2

Une revue systématique et une méta-analyse ont découvert qu’une alimentation végétale était associée à un risque plus faible de développer le diabète de type 2. Lorsque le sujet consommait des aliments végétaux sains, comme des fruits, des légumes, des grains entiers, des légumineuses et des noix, cet effet était encore plus prononcé.3

Une autre revue systématique qui a examiné le lien entre l’alimentation végétale et la gestion du diabète de type 2 a permis de découvrir qu’une alimentation végétale était associée à des niveaux considérablement plus faibles de HbA1C que les autres types d’alimentation.4 Les niveaux de HbA1C sont un marqueur du contrôle de la glycémie, et un niveau plus faible de HbA1C est associé à un meilleur contrôle du diabète.5

En général, promouvoir une alimentation riche en végétaux peut être une façon efficace d’améliorer la gestion du diabète et de réduire les niveaux de HbA1C.3,4

 

Maladies cardiovasculaires

Plusieurs composantes de l’alimentation végétale sont liées à un risque réduit de maladies cardiovasculaires.

Une étude a permis de découvrir que le remplacement de gras saturés (qu’on retrouve principalement dans les produits d’origine animale) par des gras végétaux non saturés (comme l’huile de canola, l’huile d’olive, l’huile d’avocat, les noix et les graines) était associé à une réduction du cholestérol LDL, sans affecter le cholestérol HDL et les triglycérides. Elle a également permis de découvrir que dans des études d’observation et des essais aléatoires contrôlés, le remplacement de gras saturés par des gras végétaux non saturés était associé à un risque inférieur de maladies cardiovasculaires.6

Cette étude a également révélé que les stérols que l’on retrouve dans les aliments végétaux (ex. les graines, les noix et les légumes) étaient associés à des réductions importantes du cholestérol LDL, sans affecter de manière importante le cholestérol HDL; toutefois, pour atteindre l’apport recommandé de deux grammes par jour et profiter de l’effet de réduction du cholestérol LDL, l’alimentation doit être complétée par des aliments enrichis en phytostérol (ex. de la margarine molle et du yogourt).6

 

Alimentation végétale et santé mentale

Le domaine de la psychiatrie nutritionnelle est un domaine d’étude émergent qui examine les liens entre l’alimentation et la santé mentale.

Des données émergentes commencent à démontrer un lien entre une mauvaise alimentation et l’aggravation des symptômes d’anxiété et de dépression. Il est toutefois important de souligner que les données épidémiologiques actuelles sur le lien entre l’alimentation et la santé mentale n’ont pas encore révélé les mécanismes par lesquels l’alimentation affecte la santé mentale.7

Une méta-analyse publiée en 2017 a révélé qu’une alimentation pauvre en aliments d’origine animale et riche en légumes, en fruits, en grains entiers, en poissons (dont plusieurs sont riches en acides gras oméga-3), en huile d’olive, en produits laitiers à faible teneur en gras et en antioxydants était associée à un risque réduit de dépression.8

Un essai aléatoire contrôlé appelé SMILES (Supporting the Modification of lifestyle in Lowered Emotional States) a examiné les effets de l’alimentation sur la dépression modérée à grave. Le groupe d’intervention axée sur l’alimentation recevait des conseils d’un diététiste professionnel alors que le groupe contrôle recevait du soutien social. L’étude a révélé que les personnes qui recevaient des conseils en nutrition avaient des symptômes réduits de dépression, et qu’elles consommaient plus de grains entiers, de fruits, de produits laitiers à faible teneur en gras et non sucrés, d’huile d’olive, de légumineuses et de poissons.9

Même si les résultats des études qui examinent la relation entre la santé mentale et l’alimentation sont prometteurs, il est trop tôt pour dire si la nutrition constitue un traitement efficace des maladies mentales telles que l’anxiété et la dépression.

Un autre point important dont il faut tenir compte, est que les études d’observation ne démontrent pas de relation de cause à effet. Il est très possible que la qualité de l’alimentation subisse les impacts négatifs des symptômes de maladie mentale, ou que la mauvaise alimentation soit associée à d’autres facteurs qui peuvent affecter la santé mentale, comme le statut socioéconomique.

D’autres recherches seront nécessaires pour déterminer les mécanismes par lesquels la nutrition pourrait influencer la santé mentale.

 

En conclusion

Même si de nombreuses études révèlent un lien entre les marqueurs de santé physique et les composantes d’une alimentation végétale, il est encore trop tôt pour recommander des interventions diététiques comme traitement de la maladie mentale.

Toutefois, même si les preuves ne sont pas encore nombreuses, le fait de manger des repas sains à des heures régulières est un geste important pour prendre soin de soi que les gens peuvent adopter lorsqu’ils éprouvent des symptômes négatifs de santé mentale.

En associant une alimentation saine, de l’exercice physique et d’autres stratégies fondées sur des données scientifiques, nous pouvons encourager nos clients à viser un objectif de bien-être global qui tient compte de plus que l’aspect physique de la santé.

Pour obtenir des conseils sur la façon dont vos clients peuvent adopter une alimentation végétale, et d’autres stratégies pour promouvoir le bien-être global, consultez notre nouveau guide « Cinq étapes pour une meilleure santé globale ».

Sarah Glinski est une diététiste professionnelle, titulaire d’un baccalauréat ès sciences en biologie et d’un baccalauréat ès sciences en alimentation et nutrition. Elle possède de l’expérience dans plusieurs domaines cliniques, notamment la gestion du poids chez les adultes, les maladies rénales, le diabète, la santé de l’intestin, la relation avec la nourriture et l’oncologie. Sarah est membre du comité de direction 2022 du Centre Becel pour la santé du cœur, une équipe de diététistes professionnels qui travaillent à créer du contenu pratique et pertinent.

Références (Disponibles en anglais seulement)

  1. Tomova A, Bukovsky I, Rembert E, Yonas W, Alwarith J, Barnard ND, Kahleova H. The Effects of Vegetarian and Vegan Diets on Gut Microbiota. Front Nutr. 2019 Apr 17;6:47. doi: 10.3389/fnut.2019.00047. PMID: 31058160; PMCID: PMC6478664. Consulté le 19 octobre 2022.
  2. Sakkas H, et al. 2020. Nutritional Status and the Influence of the Vegan Diet on the Gut Microbiota and Human Health. Medicina (Kaunas). 56(2): 88 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7073751/ Consulté le 7 juin 2022.
  3. Qian F, Liu G, Hu FB, Bhupathiraju SN, Sun Q. Association Between Plant-Based Dietary Patterns and Risk of Type 2 Diabetes: A Systematic Review and Meta-analysis. JAMA Intern Med. 2019 Oct 1;179(10):1335-1344. doi: 10.1001/jamainternmed.2019.2195. PMID: 31329220; PMCID: PMC6646993. Consulté le 19 octobre 2022.
  4. Toumpanakis A, Turnbull T, Alba-Barba I. Effectiveness of plant-based diets in promoting well-being in the management of type 2 diabetes: a systematic review. BMJ Open Diabetes Research and Care 2018;6:e000534. doi: 10.1136/bmjdrc-2018-000534. Consulté le 19 octobre 2022.
  5. Diabetes Canada Clinical Practice Guidelines Expert Committee. Diabetes Canada 2018 Clinical Practice Guidelines for the Prevention and Management of Diabetes in Canada. Can J Diabetes. 2018;42(Suppl 1):S1-S325. Consulté le 19 octobre 2022.
  6. Trautwein EA, McKay S. The Role of Specific Components of a Plant-Based Diet in Management of Dyslipidemia and the Impact on Cardiovascular Risk. Nutrients. 2020 Sep 1;12(9):2671. doi: 10.3390/nu12092671. PMID: 32883047; PMCID: PMC7551487. Consulté le 19 octobre 2022.
  7. Adan RAH, van der Beek EM, Buitelaar JK, Cryan JF, Hebebrand J, Higgs S, Schellekens H, Dickson SL. Nutritional psychiatry: Towards improving mental health by what you eat. Eur Neuropsychopharmacol. 2019 Dec;29(12):1321-1332. doi: 10.1016/j.euroneuro.2019.10.011. Epub 2019 Nov 14. PMID: 31735529. Consulté le 19 octobre 2022.
  8. Li Y, Lv MR, Wei YJ, Sun L, Zhang JX, Zhang HG, Li B. Dietary patterns and depression risk: A meta-analysis. Psychiatry Res. 2017 Jul;253:373-382. doi: 10.1016/j.psychres.2017.04.020. Epub 2017 Apr 11. PMID: 28431261. Consulté le 19 octobre 2022.
  9. Jacka FN, O’Neil A, Opie R, Itsiopoulos C, Cotton S, Mohebbi M, Castle D, Dash S, Mihalopoulos C, Chatterton ML, Brazionis L, Dean OM, Hodge AM, Berk M. A randomised controlled trial of dietary improvement for adults with major depression (the 'SMILES' trial). BMC Med. 2017 Jan 30;15(1):23. doi: 10.1186/s12916-017-0791-y. Erratum in: BMC Med. 2018 Dec 28;16(1):236. PMID: 28137247; PMCID: PMC5282719. Consulté le 19 octobre 2022.